L'eau potable
A l’état naturel, l'eau nécessite un traitement avant d’être consommée.
Les eaux
L’eau douce, non salée, ne représente, sous forme liquide, qu’à peine 1% de la totalité de l’eau disponible sur terre.
Selon le Cieau, l’eau douce utilisable par l’homme regroupe les eaux de surface (baies côtières, lacs, fleuves, cours d’eau) et les eaux souterraines (aquifères).
- 69 % de l’eau douce est stockée sous forme de glace ou de neige
- 30 % de l’eau douce est stockée dans les aquifères : ce sont des roches ou des formations géologiques suffisamment poreuses pour stocker de grandes quantités d’eau
- 1 % de l’eau douce est stockée sous forme d’eau de surface liquide dans les cours d’eau, les rivières, les fleuves, les lacs, etc.
L’eau brute désigne l’eau avant traitement, considérée comme d’intérêt général comme le précise l’article L210 du Code de l’environnement selon lequel l’eau appartient au patrimoine national.
A l’état naturel, cette eau brute nécessite un traitement avant d’être consommée.
Une fois traitée, on distingue différents types d’eau :
- L’eau de distribution (l’eau du robinet) qui provient des nappes phréatiques ou des eaux de surface (rivières, fleuves, barrages…). Sur le territoire de Bordeaux Métropole, ce sont dans les nappes profondes de l’éocène que l’on puise l’eau brute avant de la traiter et la rendre propre à la consommation.
- L’eau conditionnée avec l’eau minérale naturelle et l’eau de source qui sont exclusivement d’origine souterraine et propre à la consommation grâce à la barrière géologique liée à la profondeur.
L’eau potable : de quoi parle-t-on ?
Pour l’Oms, l’eau est dite potable dès lors qu’elle est dotée de caractéristiques microbiennes, chimiques et physiques qui répondent à des directives et des normes relatives à la qualité de l’eau de boisson.
Mais l’eau potable est une notion qui varie selon les pays et les paramètres retenus par l’autorité en charge des référentiels du pays. Ainsi, en France, c’est l’ARS (agence régionale de santé), qui exerce le contrôle de la qualité de l’eau potable qui reste un des produits alimentaires les plus surveillés avec de multiples contrôles exercés par les laboratoires, eux-mêmes agrées par l’autorité de santé publique.
L’Europe s’est dotée d’un arsenal juridique protecteur au centre duquel la directive eau de 2000 qui fixe les normes de potabilité, répertoriées en 63 critères et classées selon
- des paramètres physico-chimiques
- des paramètres organoleptiques
- des paramètres microbiologiques
- des paramètres liés aux substances indésirables
- des paramètres liés aux substances toxiques
Le Code de la Santé Publique reprend cette classification. Et les caractéristiques multiples de l’eau potable sont déterminées par l’arrêté du 11 janvier 2007 et ce sont les organismes suivants qui se chargent d’évaluer les risque sanitaires des sources de pollution de l’eau, en application de la législation : l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (Afssa), l’Institut de Veille Sanitaire (InVS) et l’Agence française de sécurité sanitaire environnementale (Afsse) évaluent les risques.
En France, la politique de gestion de l’eau potable est pilotée par le ministère chargé du développement durable à travers les six agences de l’eau déployées sur le territoire.
Le service d’eau potable.
Régi par l’article L2224-7 du CGCT (code général des collectivités territoriales), le service de gestion de l’eau est un service public à caractère industriel et commercial qui assure
- tout ou partie de la production par captage ou pompage,
- de la protection du point de prélèvement
- du traitement,
- du transport, du stockage et de la distribution d’eau destinée à la consommation humaine.
le savez-vous ?
Nous consommons en moyenne 150 litres d’eau du robinet par jour dont la grande majorité (93%) pour l’hygiène et l’entretien de la maison) et 7% à peine pour la cuisine et la boisson.